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M.Portnoy : sciences et partage

Dernière mise à jour : 4 juin



Graffiti a eu la chance de rencontrer le directeur adjoint du lycée, Thomas Portnoy, pour explorer ensemble son parcours, ses passions, et découvrir son regard sur l’école. 


Illustration réalisée par Augustina Cochard-Kuo



Graffiti : Bonjour Monsieur, pour commencer, pourriez-vous retracer pour Graffiti votre parcours scolaire et professionnel ?


T. Portnoy : J’ai grandi à Paris et, dès le collège à l’École alsacienne, j’ai eu l’envie d’enseigner. L’intérêt pour les SVT m’est venu au lycée, et j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre des études de biologie à l’université Pierre-et-Marie-Curie (aujourd’hui Sorbonne Université), dans le 5ᵉ arrondissement, où j’ai obtenu un DEUG (Diplôme d’Études Universitaires Générales). Après une licence et un master en biologie, j’ai pu faire plusieurs stages dans le monde de la recherche et poursuivre une carrière orientée vers les sciences, particulièrement dans la biologie cellulaire et moléculaire.

Mais j’avais toujours ce désir d’être professeur… Ce qui fait qu’une fois en thèse de doctorat en biologie, j’ai pu enseigner non seulement dans des lycées (ce que j’avais commencé à faire en parallèle de mes études), mais aussi au sein d’universités. J’ai continué mon parcours académique à l’École Normale Supérieure de Paris, avant d’enseigner au lycée Saint-Nicolas (Paris 6ᵉ) puis au lycée de l’Alma (Paris 7ᵉ). En septembre 2015, me voilà à l’École alsacienne en tant que professeur de SVT pour une année à temps plein, à l’issue de laquelle un poste de CPE pour les 3ᵉ et 2ᵈᵉ se libère. Je candidate, curieux à l’idée de nouvelles missions encore plus éducatives, permettant d’accompagner chaque élève au mieux dans sa scolarité et son orientation post-bac. Après quatre années comme CPE, Monsieur de Panafieu me propose en 2020 de devenir directeur adjoint du collège-lycée, responsable du lycée.


G : Qu’est-ce qui vous passionne dans les SVT ?

T.P : C’est une science en mouvement, qui nous aide à comprendre le monde qui nous entoure, les phénomènes naturels, notre propre fonctionnement, celui des autres organismes vivants et de notre planète, pour pouvoir en prendre soin. C’est passionnant, très en lien avec l’actualité et la réalité de nos vies !


G : Quelles valeurs partagez-vous avec l’École alsacienne ?

T.P : Je me retrouve à 100 % dans le projet de l’école, dans la prise en compte des élèves dans leur diversité. Ce qui me plaît surtout, c’est d’accompagner les élèves pour développer leur créativité, leur confiance en eux et leurs compétences psychosociales, nécessaires dans le monde dans lequel nous vivons.


G : Selon vous, quelles sont les qualités requises pour être un bon enseignant ?

T.P : La créativité, pour s’adapter et être à l’écoute des besoins des élèves, pour susciter la curiosité et l’enthousiasme, et pour aider chacun à développer le meilleur de lui-même. Pour cela, le dialogue est essentiel, et le cours me semble devoir être interactif, participatif, dans l’action. J’aime beaucoup réfléchir à de nouvelles manières d’enseigner aux élèves qui leur permettent de travailler en confiance et d’exprimer toutes leurs qualités.


G : Y a-t-il un moment particulier qui vous a marqué dans votre vie professionnelle ?

T.P : De façon générale, je suis admiratif des qualités d’analyse des élèves et de leur ouverture d’esprit ; ils sont très demandeurs et ont énormément de plaisir à apprendre. Et les moments que j’apprécie tout particulièrement sont probablement lorsque les générations se rencontrent, quand les plus grands aident les plus jeunes, ou que les plus jeunes apprennent des choses aux plus grands ! La fête de la science, lorsque les élèves de primaire réalisent des expériences avec les élèves de collège, ou bien le concours d’éloquence scientifique, lorsque des élèves de toutes les classes se transmettent mutuellement des choses, sont par exemple des moments que je trouve très forts.


G : Quelles sont vos principales passions, hormis les SVT ?

T.P : J’adore le théâtre ! J’ai co-animé l’atelier théâtre pendant dix ans, entre 2004 et 2014, comme assistant metteur en scène et assistant administratif, et j’ai gardé un rôle dans l’association. Je suis toujours un grand fan des pièces de théâtre de l’ATEA, du petit collège au lycée et post-bac, et je vais souvent au théâtre de façon générale. La musique est une autre de mes passions, toutes les musiques, même si je ne joue pas d’instrument.


G : Vous connaissez bien sûr les portraits chinois. Alors, quelle est votre couleur préférée ? Et votre saison préférée ?

T.P : Ma couleur préférée est le vert. C’est une couleur essentielle du monde vivant. Elle est à la fois apaisante et vivifiante. Je crois que rien ne me ressource plus que les végétaux chlorophylliens, les paysages verdoyants, et les promenades en forêt ! 

Et j’aime bien toutes les saisons, je m’adapte facilement ! J’aime autant l’hiver pour hiberner que l’été pour ses journées ensoleillées ! En fait, je trouve des attraits à toutes les saisons.


G : Et si vous étiez un animal ?

T.P : C’est une question à laquelle je n’avais jamais pensé… Je suis fasciné par les comportements sociaux et culturels des grands singes, notamment les bonobos. J’aime aussi beaucoup les girafes : c’est un animal hors du commun, que je trouve majestueux, attendrissant et passionnant sur le plan biologique, mais cela ne veut pas dire que je voudrais être ces animaux !


G : L’école regorge de bâtiments toujours plus variés et vibrants. Y en a-t-il un occupant une place importante dans votre cœur ?

T.P : J’aime beaucoup le bâtiment du lycée où je travaille au quotidien, mais j’ai un attachement tout particulier pour les bâtiments Auburtin, situés entre la cour Babar, la cour des sports et la cour du foyer. J’aime beaucoup leur architecture, et ce sont des bâtiments dans lesquels j’ai été moi-même élève. J’en garde énormément de souvenirs. 


G : Nous savons tous que vous avez un emploi du temps très chargé : quel aspect de votre activité vous prend-il le plus de temps, et lequel vous tient-il le plus à cœur ?

T.P : J’ai la chance de travailler avec une équipe formidable, une CPE, trois adjoints d’éducation et deux assistantes, avec lesquels nous échangeons énormément. Cette dynamique d’équipe est essentielle pour moi. Par ailleurs, mon emploi du temps est assez équilibré entre l’administratif, l’éducatif (rendez-vous avec les élèves), l’accompagnement à l’orientation – que j’aime beaucoup – et le pédagogique en lien avec les professeurs. L’équilibre entre ces quatre facettes me plaît.


G : Qu’aimez-vous le plus dans votre travail, et le moins ?

T.P : Ce que j’aime le plus, ce sont les échanges toujours riches avec les élèves ! Et ce que j’aime le moins, c’est lorsque les contraintes administratives ou les nouvelles règles qui entrent en vigueur régulièrement ne vont pas, à mes yeux, dans le sens de ce qu’il y a de meilleur pour les élèves. Leur mise en place ne se discute pas, bien sûr, mais elle peut nous prendre beaucoup de temps, ce qui peut nous empêcher de nous consacrer à des projets parfois plus essentiels à mes yeux.


G : Qu’est-ce qui, selon vous, fait de l’éducation une ressource aussi précieuse qu’essentielle ?

T.P : L’éducation est essentielle pour aider les futurs citoyens à faire face aux enjeux du monde dans lequel ils vont vivre, pour les aider à développer tous les outils dont ils auront besoin, individuellement et collectivement. Selon moi, c’est tout à fait l’état d’esprit de l’École alsacienne. Bien entendu, nos valeurs ne viennent pas seulement de l’école, elles viennent aussi de notre famille, de nos proches… mais l’école joue un grand rôle tout de même. Et si je n’avais pas fréquenté l'École alsacienne ? J’espère que j’aurais eu le même regard sur l’éducation et que j’aurais été le même, avec les mêmes valeurs, mais je n’en suis pas certain! 




Lancelot Chavel


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