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Photo du rédacteurAlexandre Barbaron

Il y a 25 ans à l'École alsacienne...

Article paru dans Graffiti n°35



À l’origine, cette double-page sur l’histoire de l’École, rubrique récurrente depuis un an et demi, devait être consacrée à la légende largement répandue à l’Alsacienne selon laquelle il y aurait un passage secret sous l’établissement permettant d’accéder aux catacombes de Paris. Alors, me demandez-vous, pourquoi n’est-ce pas le cas ? Pourquoi ne pas parler ici de cette légende, qui, comme semble le penser chacun, a été inventée par des professeurs un peu espiègles pour occuper les jeunes élèves les plus curieux ? Eh bien, parce que. Parce que, contrairement à ce que vous pensez, et à ce que je pensais aussi, ce n’est pas si simple. Parce que, pour faire le tour de cette question, il faut faire le tour de l’École, et examiner plus de 50 ans de son Histoire. Parce que, comme me l’a expliqué Monsieur le Directeur, gardien des clés du passé de cette institution, il y a… Non. La suite paraîtra dans le prochain numéro, le mois prochain.


Si je vous ai raconté tout ça, c’est simplement pour vous expliquer qu’il y a quinze jours, en réalisant la montagne immense d’enquête et de travail en tout genre qu’imposait l’écriture de cet article sur les galeries souterraines, j’ai dû rabattre mes cartes et annoncer au reste de la rédaction que je me voyais contraint de décaler la publication de ce papier au prochain numéro. Retour à la case départ. C’est alors que je suis tombé, un peu par hasard, sur un classeur souple bleu qui m’avait été confié par M. Borrelli - ancien responsable du C.D.I. - il y a quelques années, alors que nous étions en train de farfouiller dans les archives du journal. Dans ce classeur bleu, pas de numéro de Graffiti, mais un recueil d’une publication tout à fait distincte intitulée Le courrier de l’École alsacienne. La première édition des « Courriers » paraît en décembre 1997. Il y est annoncé par le directeur de l’époque, René Fuchs, que le rythme de sa publication sera d’un numéro pour sept semaines et que l’on y trouvera un condensé de l’actualité de l’École, sur proposition des élèves et des professeurs. Évoquant les actualités du foyer en passant par des communiqués de la direction et les dernières acquisitions du centre de documentation, les courriers sont devenus un témoin de la vie de l’École d’il y a 25 ans. Je vous propose donc, en attendant de plonger dans le dédale souterrain de l’École, de jeter un coup d’œil à ce qu’il s’y passait à la fin des années 1990.


Dans l’éditorial du premier exemplaire, monsieur Fuchs l’annonce : la mission des Courriers de l’École alsacienne est de fédérer les différentes publications et moyens de communication qui existaient alors, à l'heure où internet n’était pas encore démocratisé. Publié sous la direction de Pierre de Panafieu, alors censeur (ce qui correspondrait aujourd’hui à la fonction de directeur du Grand Collège), et de Josiane Briane, directrice du Petit Collège, la coordination et la conception des courriers est confiée à Romain Borrelli, qui est alors professeur documentaliste au C.D.I.. Distribué à tous les professeurs, et délégués parents et élèves, ce bulletin d’information est imprimé en 500 exemplaires - c’est plus de cinq fois plus que Graffiti aujourd’hui, qui s’appuie désormais beaucoup sur des outils numériques.


Les travaux des années 2000 sont évoqués dans l’ensemble des courriers. C’est lors de cet énorme chantier, qui débute lors de l’été 1998, qu’est construit le C.D.I. actuel - puisqu’il se situe dans le tout nouveau bâtiment des arts (bâtiment 4). Les sous-sols de l’édifice sont entièrement reconstruits, et le terrain de tennis complètement rénové. Ce qui peut être surprenant, lorsque l’on feuillette ces archives, c’est non seulement l’ampleur des travaux, mais aussi leur durée : s’ils débutent pendant les grandes vacances de 1998, l’inauguration n’a finalement lieu qu’en novembre 2000 ! Nous aurons l’occasion de reparler de ces travaux dans la prochaine édition de Graffiti, puisqu’ils jouent un rôle non négligeable dans notre histoire de catacombes… Mais ça, ça sera pour plus tard. Retrouvons pour l'instant nos courriers, dans lesquels les articles sont aussi axés sur le Petit Collège.



La cour de tennis de l'École alsacienne

Les Courriers de l’École alsacienne articulent en effet les actualités du primaire et celles du collège et du lycée. Dans la page « Le Petit Collège vous informe… », les institutrices et documentalistes dressent des comptes-rendu de sorties et de voyage scolaire, partagent des productions d’élèves et racontent parfois une ou deux anecdotes. C’est ainsi que l’on apprend qu’en octobre 1998, les élèves de 10e sont allés à Belle-Île-en-Mer, en Bretagne pour construire des sculptures à partir de déchets ramassés sur la plage ; qu’au même moment, les élèves de 8e1 réalisaient un journal télévisé sobrement intitulé « Info8 » ; ou encore qu’un certain Joseph D. est classé 4e à un concours régional de cuisine.


Autres nouveautés très présentes dans les documents : celles liées à l’informatique. Imaginez-vous une époque dans laquelle il n’y a pas de courriels. Pas de Google Classroom, ni d'École Directe - et encore moins de tablettes ! En fait, seule l’administration est alors dotée d’ordinateurs, et les projecteurs ne sont présents que dans quelques salles de classe. À l’époque, on parle davantage de magnétoscopes, de magnétophones et de téléviseurs ! Ce sont plutôt ce genre d’acquisitions que réclamaient les professeurs, notamment de langues étrangères. C’est également à l’époque - plus précisément au printemps 1998 - que l’École commence à utiliser le logiciel « Charlemagne ». Ce logiciel ne vous dit peut-être rien, mais si vous en parlez aux adjoints d’éducation, aux CPE, ou à l’administration, ils vous expliqueront sans doute que ce programme au nom royal est leur meilleur compagnon de travail ; Charlemagne est en fait la face cachée d’École Directe, sur lesquelles transitent toutes les notes, absences et retards. C’est également à l’aide de ce programme que les adjoints scannent vos cartes ou vos carnets à la cantine. Et puis, c’est également dans les courriers - le numéro 9, paru en octobre 2000 - que l’on entend parler du site de l’École pour la première fois. Lors du mois de septembre, il enregistre 14 396 connexions !


Tout cela ne vous dévoile qu’un bref aperçu de ce que l’on trouve dans ce « courrier », dont le contenu ne pourrait être retranscrit exhaustivement sur deux pages uniquement. De fait, je n’ai parlé ni de la naissance du concours de nouvelles - qui existe toujours aujourd’hui -, ni de M. de Panafieu qui dénonce l'augmentation des vols dans les vestiaires. Je n’ai pas non plus évoqué les journées quadripartites ou les résultats des matchs de football opposant les équipes des élèves et des professeurs : vous pouvez toutefois, et pour la première fois, retrouver les scans de l’intégralité de ce Courrier de l’École alsacienne en ligne sur notre site internet !




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