Pour le vingtième numéro, nous vous avions présenté Sixtine, un thriller vendu à plus de 55 000 exemplaires. Dans le cadre de cet article, nous avons pu rencontrer Caroline Vermalle, auteure de Sixtine.
Graffiti : Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ? Caroline Vermalle : Je suis romancière et scénariste, scénariste depuis environ 20 ans et romancière depuis 12 ans. En 12 ans j’ai écrit une douzaine de romans de plusieurs genres : thrillers et comédies dramatiques.
G : Si vous deviez vous identifier à un personnage du récit, lequel serait-il ? Pourquoi ? C. V. : C’est définitivement Florence : déjà c’est la plus imparfaite des personnages, et puis elle vient de la BBC (comme moi) et elle a un côté "foufou". Bon, je n’ai pas de tatouages ou de cheveux roses, mais je pourrais si j’avais 20 ans de moins ; ) Il y a aussi certains de ses points auxquels je ne m’identifie pas du tout, comme son ambition maladive, expliquée au fur et à mesure de l’histoire. Elle vient aussi d’une famille aristocratique, ce qui n’est pas du tout mon cas.
G : Au départ, est-ce que Sixtine est plus destiné aux ados ou aux adultes ? C. V. : Je n’ai pas visé de public particulier, à part moi. C’est surtout une histoire d’édition : en 2013, c’est Hachette qui a publié le premier tome, et au début ils ont décidé que ça devait un thriller pour adulte, puis ensuite pour ado... Finalement, j’ai beaucoup de lecteurs, de tout âge et de tout genre.
G : En 2013 vous publiez le premier tome de Sixtine, avant de publier le deuxième puis le troisième fin 2018, est-ce que le quatrième, qui devrait paraître bientôt*, sera le dernier ? C. V. : Non, pas du tout, j’ai prévu 9 tomes, trois “trilogies”. Le tome 4 sera le début d’une deuxième trilogie dans laquelle Sixtine va beaucoup plus se réaliser. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais ce qu’il faut retenir c’est que les prochains tomes seront vraiment des tomes qui paraîtront trois par trois.
G : Voyagez-vous en régulièrement en Egypte ? C.V. : Alors, je vais vous livrer mon grand secret, qui n’en est pas un : je n’ai jamais mis les pieds en Egypte. Alors oui, j’ai beaucoup voyagé, au Mexique, au Pérou, mais à chaque fois qu’il y avait un sujet de reportage sur l’Egypte, il me passait sous le nez. Je ne sais pas pourquoi, mais la BBC m’envoyait tout le temps au Pérou ; un pays que je connais donc très bien. Pour Sixtine, j’ai donc fait beaucoup de recherches sur l’Egypte, des différents paysages à l’odeur des pyramides, et j’ai même reçu des mails de lecteurs qui connaissaient bien ce pays et qui m’ont dit que j’avais parfaitement reproduit l'environnement egyptien.
G : Est-ce que vous avez besoin d’un confort particulier pour écrire ou pour trouver de l’inspiration, ou bien est-ce que vous pouvez écrire n’importe où n’importe quand ? C. V. : Je peux écrire un peu n’importe où... Une fois, je me suis retrouvée à écrire dans les toilettes d’une ferme avec 15 000 moutons en Nouvelles Zélandes à quatre heures du matin. Mais j’ai besoin de faire des recherches avant d’écrire un livre, lire 20, 30, 50 bouquins sur le sujet.
G : Vous êtes plutôt papier ou ordinateur pour l’écriture ? C. V. : Ordinateur : mon vieux et fidèle MacBook Air que j’emmène partout tout le temps.
G : Un scoop pour Graffiti ? C. V. : Les droits de Sixtine ont été acheté par un très grand producteur américain — dont je ne peux pas encore révéler l’identité — pour une série télé. Une annonce devrait être faite dans les mois à venir...
Merci beaucoup Caroline Vermalle, d’avoir répondu à nos questions !
Propos recueillis par Alexandre Barbaron