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Photo du rédacteurAlexandre Barbaron

Avatar : La voie de l'eau

L’histoire se déroule plus de dix ans après les événements du premier film et commence avec un cadre auquel pourrait s’identifier n’importe quelle famille présente dans le public : Jake Sully et Neytiri vivent paisiblement avec leurs quatre enfants dans la forêt vierge de Pandora. Ce bonheur est troublé par le retour de “ceux qui viennent du ciel” : les humains. Obligés de fuir, Jake, Neytiri et leurs enfants rejoignent un autre clan Na’vi, vivant en harmonie avec l’océan. Mais la fuite n’est qu’une illusion, et vite rattrapés par les militaires terriens, la famille Sully se prépare au combat.


L’histoire nous fait traverser un océan d’émotions, dans tous les sens du terme. D’une part parce qu’on a rarement vu des caractères aussi attachants : les effets spéciaux permettent de reproduire chaque rictus du visage, de créer des personnages encore plus vrais que nature. De ce fait, on vit complètement avec les protagonistes - pas besoin de 4DX pour se surprendre à transpirer, remuer et parfois même s'essouffler sur son siège. D’autre part, parce que la différence entre réel et virtuel est imperceptible : la production a réussi à créer un environnement complètement unique, complètement nouveau, complètement crédible. On ne connaît rien, on découvre tout. Pendant plus de trois heures, l’œil avide du spectateur se balade d’un angle à l’autre de l’écran, tentant en vain de capturer chaque détail de Pandora.



Alexandre Barbaron

Mais derrière l’histoire des Na’vis, Cameron aborde en fait avec Avatar : La voie de l’eau des sujets sociétaux beaucoup plus complexes et actuels : la conquête spatiale, bien sûr, mais avant et surtout le naturel, l’écologie : la découverte d’un monde nouveau, vivant, propre de trace humaine, radicalement différent de nos modes de vie et en même temps terriblement proche de notre habitat terrestre ; il conduit la sensibilisation environnementale à un tout autre niveau. Pour citer l’excellent Frederick Sigrist sur FranceInter : “On le savait pas, mais James Cameron, c’est juste Greta Thunberg si elle savait faire des blockbusters !”.


En 2008, Avatar proposait la création d’un univers entièrement nouveau, du jamais vu. En 2022, son successeur pousse les limites encore plus loin, que ce soit au niveau scénaristique ou technique, marquant probablement l’une des plus grandes révolutions de l’histoire du cinéma.


Pour résumer, que du positif pour ce film : de loin le meilleur long-métrage paru en salle cette année, je ne me permettrai pas de lui accorder les cinq étoiles traditionnelles de Graffiti au cinéma ; je ne peux que vous recommander d’aller le voir en salle. Alors, vous aurez des étoiles plein les yeux.


Alexandre Barbaron

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