L'excitation des JO est accompagnée de préoccupations concernant le budget de l'événement, qui a déjà largement dépassé les prévisions initiales.
Initialement, le dossier de candidature de Paris pour les Jeux Olympiques tablait sur un budget de 6,6 milliards d'euros. Mais ce montant a rapidement augmenté pour atteindre près de 9 milliards d'euros, et les estimations finales prévoient que le coût total pourrait dépasser les 10 milliards d'euros.
Pour comprendre comment le budget fonctionne, il faut savoir que le financement des Jeux Olympiques de Paris 2024 est divisé entre des sources privées et publiques. Le budget du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP), qui s'élève à 4,4 milliards d'euros, est majoritairement alimenté par des fonds privés, provenant du Comité International Olympique (CIO), des recettes de billetterie et des partenariats commerciaux . En revanche, les dépenses de la Solideo (Société de Livraison des Ouvrages Olympiques), qui gère la construction des infrastructures, sont financées à hauteur de 4,5 milliards d'euros, avec une part significative d'argent public. Cet argent couvre notamment la construction du village olympique, le centre aquatique, la sécurité, et l'organisation des compétitions.
Le dépassement du budget a suscité un certain mécontentement parmi les Français. Beaucoup critique ces dépenses jugées inutiles et excessives, par exemple, près d'un million d'euros ont été consacrés à la décoration de l'Hôtel de ville. Le groupe Changer Paris, opposant de droite à la maire de la capitale, a qualifié cette somme de “goutte supplémentaire dans l'océan de 10 milliards d’euros de dette, grâce à Anne Hidalgo qui dilapide l'argent des Parisiens”.
Néanmoins, comparé aux précédents Jeux Olympiques, le budget de Paris 2024 reste relativement modeste. Par exemple, les Jeux de Pékin en 2008 ont coûté environ 30 milliards d'euros, et ceux de Londres en 2012 ont atteint 11 milliards d'euros.
Malgré un budget en hausse, les organisateurs insistent sur l'importance de l'événement pour la France et sur les retombées économiques positives qu'il pourrait générer à long terme.
Jeanne Fatome