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Vie extra-terrestre - la suite !

Trois ans plus tard (cf. 1), il est temps de revenir sur un sujet complexe et assez casse-tête : sommes-nous vraiment les seuls dans l’Univers ? Mais cette fois-ci, en nous demandant pourquoi nous n’avons encore jamais détecté de signe.



Commençons avec un rapide « cours » de SVT sur les conditions d’apparition de la vie telle qu’on la connaît. Deux éléments y sont indispensables : la température, qui dépend de la distance entre la planète et son étoile et de la présence ou non d’une atmosphère la régulant ; et la présence d’eau apportée par hasard par le bombardement de météorites au fil du temps. Ces deux facteurs combinés, bien sûr, ne suffisent pas à ce qu’elle soit présente. Selon une théorie généralement admise, les réactions au hasard de molécules entre elles peuvent conduire à la formation d’une soupe prébiotique qui se développe jusqu'à, à un certain stade, former des organismes capables d’évoluer et de se reproduire : la vie est créée.

Or maintenant, un peu de chiffres : dans notre Voie lactée seulement, on compte entre 200 et 1 000 milliards de planètes, et plusieurs centaines de milliards d’étoiles. Sans faire de calculs, on peut raisonnablement se dire qu’un nombre immense d’entre elles contiendrait de l’eau, une atmosphère et une température vivable. Même si les chances de développer la vie au hasard sont maigres, face à cette quantité astronomique de planètes, il y en aurait statistiquement un bon nombre sur lesquelles des petits aliens seraient apparus, non ? Ce n’est pas tout, le nombre de galaxies de l’univers étant estimé à environ 1 000 milliards…



Vous voyez donc venir le problème. Étant donnée la probabilité très élevée qu’il y ait, pour le moins qu’on puisse dire, énormément de planètes abritant la vie, non seulement dans la Voie lactée mais dans l’Univers en général, comment se fait-il qu’à l’heure actuelle, aucun signe de vie extraterrestre n’ait été détecté ? D’autant plus que la NASA et d’autres agences spatiales se cassent la tête à envoyer des signaux, et que logiquement les E.T. présents sur les autres planètes, atteints de la même curiosité, devraient eux aussi en envoyer. C’est la question que s’est posée Enrico Fermi en 1950, et qui est encore d’actualité aujourd’hui. Nommée paradoxe de Fermi, elle est un vrai problème pour les chercheurs depuis longtemps.


Le lauréat du prix Nobel de 1938 pense que le Soleil étant plus jeune que d’autres étoiles, des extraterrestres de planètes plus anciennes auraient dû laisser des signes de vie (probablement des ondes) observables sur Terre, or ce n’est pas le cas. C’est lors d’un déjeuner qu’il formule le problème suivant : « S'il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? ».


Pour répondre au problème, plusieurs théories des plus réalistes ou farfelues ont été imaginées, qui peuvent être classées dans trois catégories. Dans la première, l’apparition d’une vie intelligente capable de développer des technologies est trop rare pour que des extra-terrestres que nous serions un jour capables de rencontrer puissent exister. Dans la deuxième, les extraterrestres existent mais la communication n’a pas encore été possible, à cause de la taille de notre Univers, de moyens de détections inadaptés (les ondes que nous envoyons ne sont pas de même nature que celles que nous recevons par exemple), d’un refus de communiquer ou d’une tendance qu’auraient les civilisations à s’effondrer après un certain stade d’évolution (notion de Grand filtre de Robin Hanson). Si la troisième pourra vous sembler fantaisiste, elle est aussi répandue dans le milieu scientifique : les extraterrestres existent et nous rendent visite. Soit par les OVNIS, donc déjà possiblement observés, ou par des traces de passage mystérieuses, des phénomènes que l’on a du mal à expliquer. Certains pensent que les humains pourraient être d’origine extraterrestre, ou que ces derniers nous observent sans se manifester.


Quoi qu’il en soit, ce problème de science-fiction n’en a pas fini d’intriguer et d’être source d’œuvres dans plusieurs arts (eh oui, l’univers de Star Wars décrit bien une civilisation extraterrestre qui a existé « il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… » !). Reste à se demander si la rencontre avec les aliens pourrait nous aider à avancer ou au contraire, nous porter préjudice. On n’est peut-être pas tout à fait prêt à accueillir chez nous des petits êtres verts venus d’une planète inconnue…


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1. Voir La vie extra-terrestre, Graffiti n°21

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