top of page

La peine de mort en France, le débat pour la vie

Le 18 décembre 1981, l’Assemblée nationale adopte une loi proposée par Robert Badinter ; ce jour là, la peine de mort est abolie en France.


Aujourd’hui, à l’heure du procès des complices de l’attentat de Charlie Hebdo en 2015, l’éternel débat sur la peine de mort refait son apparition. Mais avant d’aborder cette question épineuse, bref retour historique sur la passion française à ôter la vie.



Petit retour historique

Retrouver l’origine de la peine de mort en France s’avère impossible : en effet, cette application de la “justice” rudimentaire des différentes époques était fréquemment utilisée. Dès le Moyen- âge, celle-ci est appliquée : les pauvres sont pendus en place publique tandis que les riches ont la tête coupée à la hache pour éviter de souffrir (et si vous étiez hérétique en France, vous auriez eu le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait plaisir de découvrir le bûcher). Lors de la Révolution française, la guillotine fait son apparition. Les Français, très friands de ce moyen d'exécution, l'utiliseront encore pour le dernier condamné à mort, Hamida Djandoubi, en 1977. Depuis 1973, plus rien, mais au fil des décennies, de nombreuses voix se sont élevées pour demander le rétablissement de la peine capitale. Ce rappel historique nécessaire effectué, revenons à notre problématique principale.


"Mais qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ?" Albert Camus


Et aujourd’hui...

En France ce sempiternel débat revient encore une fois sur le devant de la scène. Ceux réclamant le rétablissement de la peine de mort ont des arguments de choix : cela permettrait de faire diminuer le taux de criminalité dans le pays par son aspect dissuasif, la peine de mort permettrait aussi de rendre une justice équitable au meurtrier, tandis que la population serait rassurée de voir que la justice est bel et bien appliquée. Mais ceux ne voulant pas le rétablissement de la peine capitale répliquent du tac-au-tac : dans les pays appliquant la peine de mort, la criminalité est la même que dans les autres. Selon l'article 3 de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, le droit à la vie ne se négocie pas, et elle est souvent discriminatoire, appliquée au plus démunis et aux minorités (religieuses ou ethniques). Si je devais prendre parti à cette difficile question, cela ne serait pas, selon moi, un article objectif ; je préfère vous laisser vous forger votre propre opinion.


Joseph Servat-Guedj

23 vues
bottom of page