Il est sur tous les murs des villes : le street art est considéré comme le plus grand mouvement depuis la période punk. Son histoire est incroyable : le street art a d’abord été interdit avant d’être recherché par toutes les grandes collections d’art contemporain.
Le premier mouvement du street art, appelé « graffiti writing », est apparu pour la première fois dans les grandes métropoles de la côte Est des États-Unis (Philadelphie et New York).Ce mouvement est mené par un groupe d’artistes dont Cornbread et Cool Earl dans les années 1960. Rapidement, le mouvement prend beaucoup d’ampleur dans les principales villes des États-Unis comme New York ou Los Angeles…Mais très vite, le mouvement se fait des ennemis, comme, par exemple, des brigades anti-tags constituées de bénévoles qui considèrent le street art comme du vandalisme.
Le but du street art est de faire passer un message politique (Banksy a contesté le Brexit avec certaines de ses œuvres) ou simplement de laisser sa trace sur les murs des villes. Contrairement à la publicité, le street art n’a rien de commercial.Imprégné de la culture pop et du surréalisme, ce mouvement est vite rejoint par de nouveaux artistes.Il arrive en France dans les années 1980, avec la culture hip-hop : rap, break dance.Le « street art », appelé en français « l’art des rues » ou encore « l’art urbain », se voit de plus en plus sur les murs de la capitale et des grandes villes.Le street art français atteint son apogée dans les années 2000 avec ses artistes les plus connus, comme : Jef Aérosol (pochoir), C215 (pochoir), Invaders (mosaïque), Blek le Rat (pochoir), Miss.Tic (pochoir).
Dans les galeries, c’est le coup d’éclat : longtemps considéré comme du vandalisme, le street art est de plus en plus tendance (Banksy, Invaders…). Il commence à se faire une place de choix dans les collections.
Sa cote monte très rapidement et les collectionneurs se battent pour obtenir une œuvre d’un street artiste. Par exemple, l’œuvre de Banksy Love in the Bin a été vendue 21,8 millions d’euros le 14 octobre 2021.
Aujourd’hui, les street artistes s’interrogent : leurs œuvres sont-elles faites pour être au-dessus d’une cheminée dans le salon d’un riche collectionneur ou pour être dans la rue, à la vue de tous ?
Ulysse Cygler Lechevalier et Antonin Philippe Schweitzer