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Dossier spécial école : Une École écolo

Depuis septembre 2018, l’École participe à un concours de sciences, « C génial ». C’est un concours national où chaque établissement propose un projet scientifique innovant. Le concours aura lieu fin mars. Cette année, Mme Guerra et ses élèves réalisent un potager intelligent et connecté, qui se nourrira seul, automatiquement, aux bons moments et qui fonctionnera entièrement à l’énergie solaire.


Mais ce n’est pas la première fois que l’École alsacienne s’investit dans des projets écoresponsables. Par exemple, l’année dernière, les classes de cinquième ont réalisé des jeux de société sur le développement durable. Pour en savoir un peu plus, interviewons Aurélie Lamirand, éco-pilote. C’est elle qui, l’année dernière, accompagnée de deux élèves de 5e, s’est rendue à la remise du Label éco-responsable de l’École alsacienne, à la Sorbonne.


Graffiti : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Aurélie Lamirand : Je suis professeur des écoles à l’École alsacienne depuis 2010. Après avoir enseigné à la maternelle, au CP et en 7e (CM2), je suis enseignante en classe de 10e (CE1).

G : Depuis combien de temps êtes-vous éco-pilote ?

A.L. : Cela va faire quatre ans que je suis « éco-pilote », c’est-à-dire responsable de tout ce qui concerne l’écocitoyenneté au Petit collège (jardinage, sensibilisation…).


G : Pourquoi ce choix ?

A.L. : Et pourquoi pas !? [rires] Eh bien, je pense que l’écocitoyenneté est quelque chose dont on ne peut plus faire abstraction aujourd’hui ; je m’en voudrais beaucoup de ne pas travailler cette question au quotidien avec mes élèves.


G : Vous enseignez à une classe de 10e. De quelle manière abordez-vous l’écologie avec vos élèves ?

A.L. : Nous n’y travaillons pas vraiment en temps de vie de classe, mais plutôt en sciences “Questionner le monde” : préservation de la faune et de la flore, préservation du littoral, consommation du plastique, jardinage, recyclage des déchets, compost à l’école … Nous allons également partir en classe nature pour travailler sur les énergies renouvelables et fossiles. Il arrive que des collégiens viennent en classe pour parler de certains projets comme ce fut le cas récemment.


G : Quels sont les projets les plus simples à mener ? Les plus difficiles ?

A.L. : Tous les projets sont intéressants. Pour les projets les plus simples à mener, on pourrait citer nos quatre bacs à compost, qui nous permettent de parler à nos élèves de la question des déchets biodégradables . Nous avons aussi la chance d’avoir un très beau jardin devant le court de tennis. Le plus difficile, c’est quand on veut mobiliser tout un niveau, plusieurs classes. Mais “le pire du pire”, c’est quand on doit associer Petit et Grand collège. Ça fait partie des événements les plus intéressants à mes yeux, mais ils sont tout de même complexes à organiser pour des questions d’emploi du temps et d’horaires.


G : Y a-t-il un projet dont vous vous souviendrez plus que les autres ?

A.L. : Celui que je retiens cette année, c’est la Bourse aux Livres ; j’ai d’ailleurs pu voir que vous y étiez tous les deux ! Beaucoup d’élèves seraient intéressés pour la renouveler l’année prochaine. Certains seraient également partisans d’une bourse aux vêtements, d’une bourse aux jouets. Moi je trouve ça super, mais comme je l’ai dit, ça s’organise en amont et cela prend toujours beaucoup de temps !


G : Quels sont les projets à venir ?

A.L : Il y a un collectif de délégués du Grand collège qui ont l’air assez dynamiques et motivés ; et il y a plusieurs axes d'actions, des groupes d’élèves se sont formés ; il y a un groupe qui s’occupe plus des bourses, (bourse aux livres, bourse aux jouets...), il y a un groupe qui est intéressé par le jardinage ; il y a un groupe qui s’est constitué par rapport à la cantine, (déchets alimentaires...), il y aussi un groupe qui aimerait organiser des “clean walks”, c’est-àdire des promenades collectives pour aller dans la rue et ramasser tout ce qui traîne, il y a groupe qui voudrait s’attaquer à la consommation du papier à l’école et un autre groupe qui s’occupe de toute la communication par rapport à l’emballage plastique. Nous sommes en train d’ailleurs d’étudier très sérieusement la question des fournitures scolaires à l’école (stylos, pochettes plastique, colles etc…) afin de limiter les projets jetables. Il faut retenir que LE MEILLEUR DÉCHET EST CELUI QUE L'ON NE PRODUIT PAS !


G : Que pouvez-vous nous dire quant à l’investissement et la motivation des élèves ?

A.L : Je trouve que mes élèves sont motivés, très intéressés par la question, mais ce qui est plus difficile, c’est qu’une fois qu’il y a des actions à mettre en œuvre qu’est-ce que chacun est prêt à investir en temps et en énergie pour mener à bien le projet ?


Merci beaucoup Aurélie d’avoir répondu à nos questions !

Propos recueillis par Alexandre Barbaron et Owen Samama-Brault

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