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Deux brèves scientifiques

Dans ce numéro, découvrez deux (pas si) brèves scientifiques pour le retour du printemps !


Un combo ravageur

Sans doute avez vous déjà eu cette sensation désagréable d’un temps « lourd » et « fatigant », étant dehors alors qu’il fait assez chaud et humide, sans trop savoir pourquoi. En fait, cela résulte d’une combinaison dangereuse : chaleur et humidité. À tel point que si une température de 50° C nous est largement supportable sous une humidité de 0 %, une température de seulement 35° C - si elle atteint un taux de 100 % d’humidité (cela signifie un air saturé en eau) - n’aura pas besoin de plus d’une heure pour nous tuer.


Étonnant, non ? Et pourtant. Lorsque la température dépasse un certain seuil, notre corps doit se rafraîchir pour éviter la surchauffe. Pour cela, la transpiration : l’eau chaude est évacuée par les pores de notre peau, pour maintenir notre corps à température constante. Ainsi, pas de danger en principe lorsqu’il fait chaud, à condition de s’hydrater. En revanche, c’est bien différent sous un temps humide : voyez vous, l’eau évacuée fait qu’on peut être un peu mouillé, mais elle ne tarde pas à s’évaporer pour permettre au processus de continuer. Or, si l’air est déjà trop chargé en eau, cela est impossible, l’eau reste sur notre peau. Là est le problème : si les pores sont déjà bouchées par de l’eau, il est impossible pour notre corps d’en évacuer plus, et par conséquent de nous rafraîchir. Sans système de refroidissement, le système entre en surchauffe, ce qui peut avoir des conséquences catastrophiques allant parfois jusqu’au décès.


À l’heure du réchauffement climatique, les étés se font de plus en plus rudes. Rien qu’en mai dernier, 80 personnes sont mortes en Inde et au Pakistan suite à de fortes canicules - peut-être en avez vous déjà entendu parler. Et ce n’est que le début : si les températures continuent d’augmenter aussi rapidement, les trois quarts de la population mondiale sont menacées de mourir de chaud d’ici 2100…


 
Un combo ravageur

Une maison de 160 m2 avec quatre chambres, une salle de sports, une ferme à salades… Cette maison peut sembler tout à fait banale, sauf qu’elle a été conçue par la NASA, et qu’elle vise à simuler une habitation sur Mars. Dans le but de découvrir en profondeur notre voisine, les agences spatiales préparent un voyage vers elle, mais plus qu’un simple aller retour, les scientifiques espèrent pouvoir emmener des spationautes qui resteront un bout de temps pour mener leurs recherches sur place.


« Mars Dune Alpha » (nom de l’habitat), conçue en 3D, réunit les conditions propices à un séjour sur Mars. Ils pourront produire leur propre nourriture (faute d’un approvisionnement constant qui serait trop coûteux), pratiquer des soins médicaux, mener leurs travaux scientifiques, mais aussi faire du sport ou regarder la télé - et j’en passe. Le sable rouge autour de la maison et les sangles accrochées au tapis sur lesquels ils marcheront ont pour but d’augmenter le réalisme de la simulation. Déjà construite, la demeure devrait accueillir en juin quatre personnes (non astronautes) qui y resteront un an et qui seront soumises à des conditions de stress - parfois intense (manque d’eau, pertes matérielles) - pour être au plus près de ce que à quoi ressemblera l’opération qui sera menée d’ici 2040. Des tests de performances et de capacité cognitives seront mis en place pour mieux appréhender le futur premier séjour sur une autre planète.

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