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Concours de Nouvelles 2019-2020

Léonore Weick et Rose Mccloud sont deux gagnantes du Concours de Nouvelles 2019/2020 organisé par le C.D.I., pour leur nouvelle Les Mémoires d’Ernest Renard et Mémoires d’Outre-Cendres. Deux de nos journalistes sont partis à leur rencontre pour les interviewer.


Graffiti : Pour commencer, pouvez-vous résumer votre nouvelle en quelques mots ?

Léonore Weick : C’est l’histoire d’un renard très snob, qui rencontre un bébé chat très téméraire. Ensemble, ils vivent dans la charpente de Notre-Dame, ils sont donc au plus près de l’incendie.

R. M. : C’est un phénix qui voyage dans le monde entier, et qui réalise son rêve : visiter Paris. Il aperçoit un énorme feu, sans pouvoir rien faire pour l’éteindre. Il renaîtra des cendres de Notre-Dame. Je voulais faire un récit dans lequel l’animal ne sauve pas Notre- Dame, car ce n’est pas ce qui s’est réellement passé.


G : Avant votre victoire, aviez-vous déjà participé au Concours de Nouvelles ?

L. W. : Non, c’est la première fois.

R. M. : J’avais déjà participé en 5ème, il y a deux ans, je n’avais pas gagné.


G : La nouvelle gagnante était-elle votre premier jet ? Avez-vous eu besoin d’écrire des brouillons ?

L. W. : Au début, j’ai écrit une première nouvelle, puis ça s’est vite transformé en quelque chose de totalement différent, alors j’en ai fait une autre.

R. M. : J’ai mis un peu de temps à trouver l’animal que je voulais faire intervenir dans le récit. Au début, j’avais vraiment peu d’inspiration, je ne pensais pas forcément à participer. Le soir, j’en ai parlé avec mes parents et mon beau-père m’a dit : « Ce serait marrant si c’était un phénix renaissant de ses cendres ! ». J’ai donc réfléchi à ça, en me disant que ça pouvait être une bonne idée.


À gauche, Léonore Weick, et à droite, Rose Mccloud
À gauche, Léonore Weick, et à droite, Rose Mccloud

G : Est-ce une passion d’écrire des textes ?

L. W. : J’écris depuis que je suis toute petite, j’ai d’ailleurs écrit deux romans que j’ai publiés dans ma famille. J’aime beaucoup écrire ! Mais ce n’est pas pour en faire mon métier, j’ai envie de devenir égyptologue, c’est juste pour le plaisir. R. M. : J’adore aussi écrire. Je ne sais pas si on peut considérer ça comme une passion, mais j’aimerais faire un métier en rapport avec l’écriture, comme journaliste.


G : Est-ce le thème d’écriture du Concours de Nouvelles de cette année qui vous a donné envie de participer ?

L. W. : Eh bien, quand Notre-Dame a brûlé, ça m’a beaucoup marqué, car je n’habite pas très loin. Écrire à propos de cet incendie m’a beaucoup plu.

R. M. : Pour écrire ma nouvelle j’ai fait beaucoup de recherches sur les phénix, sur l’incendie de Notre-Dame et sur les grands feux qui ont marqué l’histoire. En fait, plus je faisais de recherches, plus je prenais de plaisir à écrire.

G : Rose, l’idée du phénix qui renaît de ses cendres est-elle une métaphore à vos yeux ? Celle de la renaissance de Notre-Dame ?

R. M. : Oui, c’est vrai qu’il faut se dire que la cathédrale n’est plus là, mais que la vie continue dans la beauté du phénix. Ça ne veut pas non plus dire qu’il faut voir toute la nouvelle comme étant imagée, mais les dernières phrases sont « Puis je me laissai tomber dans les flammes, et la flèche de Notre-Dame s’effondra sur moi. Quelques heures plus tard je renaissais de ses cendres, emportant dans mon premier vol sa beauté. »

G : Selon vous, Notre-Dame est elle une part importante de Paris ?

L. W. : Quand j’étais petite, je n’y suis pas beaucoup allée, car je prenais la cathédrale pour quelque chose de vieux. En grandissant j’ai adoré l’Histoire, ça m’intéressait de plus en plus. Je ne l’ai jamais vraiment visité. Je ne trouve pas que ça représente Paris, mais plutôt l’Histoire de France, la Révolution. J’ai été très triste quand j’ai appris que la flèche était tombée.

R. M. : Pour moi, Notre-Dame est évidemment un symbole de Paris. C’est triste qu’elle ait brûlé, mais il n’y a pas eu de mort. Ce n’est pas la tragédie la plus triste que Paris ait connue.


Merci, Léonore et Rose, d’avoir répondu à nos questions. Bonne chance pour le prochain Concours de Nouvelles !

Propos recueillis par Julien Pannier et Joseph Servat-Guedj

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