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Le dressage des éléphants à touristes en Thaïlande

Peut-être certains d’entre vous ont-ils déjà visité certains pays d'Asie du Sud-Est. Ces régions sont des destinations prisées par les touristes. En Thaïlande par exemple, un des moments forts de votre visite consiste à monter sur le dos d’éléphants dressés, et à faire une balade de quelques minutes avant de redescendre pour faire un autoportrait photographique en caressant la délicate trompe de ces mammifères. Derrière l’air placide et le sourire apparent des aimables pachydermes se cache une réalité de moins en moins insoupçonnée qui interroge sur les habitudes touristiques de certains.

 

Pour faire obéir leurs animaux dès leur plus jeune âge, les mahouts sont donc obligés d’utiliser la force : avec une tige terminée par une petite pique, ou une boule de pointes, ils frappent douloureusement les genoux, oreilles, ou mollets de l’éléphanteau pour lui faire comprendre que le moindre signe de désobéissance ou de résistance de sa part sera très douloureux pour lui.

Mais là n’est pas la partie la plus horrible de la vie d’un éléphant à touristes. Pour qu’il soit totalement soumis à l’Homme, il est nécessaire de passer par un traumatisme, un choc, pour que l’animal, toute sa vie, se sente dominé. La méthode la plus simple est d’arracher les jeunes éléphants à leur mère peu de temps après leur naissance, de les enfermer plusieurs heures dans un enclos extrêmement étroit, de les maintenir prisonniers de chaînes et de cordes, puis de les frapper continuellement, pour leur infliger la plus grande douleur possible. Cette expérience marquera à vie l’animal, qui subira continuellement une domination ultra-violente. Tout cela sans parler des éventuels jets de lance-pierres sur les yeux des éléphants et des drogues calmantes mais qu’on leur fait avaler de force. Ces dernières détruisent petit à petit les cerveaux des pachydermes, qui deviennent fous, mentalement meurtris et très agressifs.

Une bonne manière de participer à l'abolition de ce secteur touristique fort indécent est tout simplement de ne plus y participer. Il suffit de ne plus monter sur le dos des éléphants lorsque l'occasion se présente. Oui, même si cela est attirant et constitue potentiellement un moment fort de votre voyage, il faut savoir relativiser : entre quelques minutes d'euphorie grisante - pendant lesquels un innocent souffre le martyr - et toute une vie entravée par les chaînes, les coups et les douleurs insupportables d'un doux animal, le choix est vite fait.

Mais cette méthode fort simple peut avoir un effet pervers. Dès le mois de mars, quand le nombre de touristes en Asie a spectaculairement baissé, les mahouts, se retrouvant sans possibilité de gagner de l'argent, n'ont pas pu nourrir leurs animaux, et ont été obligés de mendier quelques fruits, et certains captifs sont morts de faim ou de fatigue... En réalité, l'unique solution serait que les autorités des pays concernés par la maltraitance observée lors des dressages d’éléphants prennent des mesures en conséquence, afin de mettre fin au calvaire de ces animaux si attachants…

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