Hommage à Madame Nadia Vuong, ancienne directrice du Petit Collège
- Alexandre LUCAUSSY SVATOPOLK-MIRSKY
- il y a 1 jour
- 3 min de lecture
L’Alsacienne est une école où une majorité des élèves entrent au Petit Collège et y restent jusqu’à la Terminale. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à avoir eu Madame Vuong en tant que directrice de la maternelle et du primaire, puisqu’elle les a dirigés de 2009 à la fin de l’année scolaire 2017. Ayant appris son décès accidentel récent, Graffiti tient à lui rendre hommage aujourd’hui.

Professeure des écoles et directrice d’établissements
Après son hypokhâgne, Madame Vuong a été d’abord professeure des écoles et avait une forte expérience pédagogique avec cette vision qu’il était nécessaire d’établir une relation bienveillante de confiance avec ses élèves mais aussi avec leur familles. Devenue directrice, elle a pu élargir ses compétences aux domaines de direction d’équipe à l’Alsacienne et aussi à l’étranger. Madame Vuong venait de prendre sa retraite.
L’entrée au Petit Collège des nouveaux écoliers
Je n’ai pas eu Madame Vuong directement en tant que directrice. Mais je fais partie du dernier groupe d’élèves qu’elle a recruté à l’Ecole alsacienne. Postulant pour une entrée en 8e, les candidats doivent passer un mercredi après-midi à l'École. Je me souviens encore de cette journée : il faisait beau, les enfants jouaient dans la cour Babar et découvraient les locaux. Monsieur Bourdeau faisait la surveillance avec son éternel sourire et bonne humeur. Puis, devant la grande carte, les enfants ont été répartis en groupe pour monter en classe. Je pense que j’étais avec Madame Nérant, que j’ai eu la chance d’avoir ensuite comme maîtresse en 8e. Nous avons fait de la lecture, des exercices de mathématiques et de français. A ce jour, je me souviens avoir laissé un exercice en blanc où il fallait souligner le complément circonstanciel de lieu, et je n’avais pas encore abordé ce chapitre dans mon ancienne école lors du test. Preuve qu’il ne faut pas tout savoir pour être admis à l’Alsacienne. On y arrive avec nos forces et nos faiblesses et on y grandit, on s’améliore petit à petit.
L’Alsacienne c’est comme une pépinière, disait-elle
Quelques jours avant la rentrée de septembre, et ayant été admis, je suis venu faire le repérage du quartier : habitant dans l’arrondissement limitrophe, ce coin entre Vavin et Port-Royal n’était pas une partie que je fréquentais. Madame Vuong était encore là et nous l’avons croisée par hasard devant l'École.
Elle définissait l’Alsacienne comme une pépinière. Aujourd’hui, je pense que c’est une très bonne définition de l’École. Finalement, on plante différentes sortes de graines dans un cadre. On les arrose, mais pas trop car ce n’est pas souhaitable non plus. Puis, on leur laisse le temps de grandir, chacune a son rythme. Certaines deviennent des arbres, d’autres forment une pelouse, d’autres se transforment en fleurs et en champs ou encore en arbustes... Chacune aura sa singularité. On apprend à vivre ensemble, à apprécier l’unicité de l’autre. Et c'est grâce à ces différentes graines que nous avons un beau paysage diversifié qui nous apporte tant : parfois on s’allonge sur la pelouse, parfois on sent l’odeur des roses, le petit bleuet est devenu un grand emblème, on s’abrite à l’ombre des gros arbres lors des fortes chaleurs... C’est cela l’Alsacienne, c’est cela notre école : une pépinière !
Graffiti rend hommage aujourd’hui à Madame Vuong. Elle n’y est plus, mais elle a tant contribué à faire germer cette graine dans nous tous, à nous aider à grandir en confiance, chacun avec sa singularité dans le paysage de l'École. On lui dit Merci !
Alexandre Lucaussy Sviatopolk-Mirsky




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